La peur d'être un imposteur

Comment en finir avec l'auto-sabotage ?

Christine Craipeau

2/9/20244 min read

Christine Craipeau Formation imposteur Confiance en soi
Christine Craipeau Formation imposteur Confiance en soi

#1 : Avez-vous déjà entendu parlé ...

du syndrôme de l'imposteur ?

En quelques mots, si vous ne savez pas de quoi il s'agit le syndrôme de l'imposteur est un processus psychologique très sympa, qui empêche, sabote, plombe, confiance, image, amour, estime de soi.

Bref le genre de meilleur ami imaginaire dont on se passerait bien.

Oui mais voilà, lui, il veut notre bien !

Car c'est bien ça qui est le plus fou, dans cette histoire d'amour vache ( qu'on vit quasi tous finalement, à un moment ou à un autre. ) : le syndrôme de l'imposteur est là, soi-disant pour nous protéger

#2: Ennemi identifié ... Ok ... On a un plan ?!

La première étape est de l'observer, comme un détective expert qui vient à la recherche d'indices sur la scène du crime, mais pas que.

Vous pouvez choisir votre enquêteur préféré : mettez-vous dans la peau de Sherlock, Hercule, Jessica, ... et ouvrez l'oeil : tous les détails comptent.

Plus sérieusement, il s'agit d'être attentif pour repérer à quel moment, en quelles circonstances, la voix de votre concierge intérieur s'éveille et commence son sabotage. Vous pouvez aussi lui donner un nom, se le représenter de manière caricaturale, le dessiner ... ça aide pour le repérer plus facilement.

Notez et observez les récurrences si il y en a : "je me rends compte qu'il surgit dès que je regarde trop les écrans, dès que je parle de telle manière, de tel sujet, dès que je mange tel aliment, ..." ça peut être tout et n'importe quoi.

Notez également ce qu'il dit, les mots qu'il utilise, ... Dans ce dialogue intérieur silencieux vous allez repérer plein d'informations essentielles et précieuses pour votre enquête.

#3 : Surtout : "rester calme"

Il est possible qu'à ce stade, il y ait un côté effrayant parce que quand les process sont très ancrés, le concierge peut être très très très bavard et très très très mesquin.

Restez calme et ne jugez pas.

C'est très important.

N'oubliez pas : restez dans votre personnage : vous êtes Colombo.

Quel que soit le détective que vous ayez choisi, ils ont tous ce truc qui finit par coincer le coupable : le calme, la confiance, l'observation attentive sans jugement.

Il est possible aussi que ce processus vous mette en inconfort.

Si c'est le cas, ne vous inquiétez pas, c'est le signe que c'est le bon chemin, mais si c'est trop inconfortable, il est aussi possible de se faire accompagner par un thérapeute dans cette enquête, ( les détectives ont quasi tout le temps un associé ne serait-ce que pour échanger et ainsi y voir plus clair )

Quoi qu'il arrive, je vous invite à dédramatiser, et à rester dans le jeu, c'est très efficace pour dénouer et solutionner les blocages.

#4: Toujours dire merci

Ces processus mentaux sont là pour nous protéger. Ils se sont installés souvent au cours de notre enfance suite à des évènements dont on ne se souvient pas toujours, suite à des injonctions parentales ou scolaires, ... En réalité, il y a toujours un objectif positif à l'origine.

Le cerveau filtre toutes les informations que nous recevons en permanence et il est programmé pour mettre de côté, tout ce qui pourrait nous faire souffrir, il met en place des processus de protection qui peuvent finalement devenir limitantes, mais qui à l'origine partent d'une bonne intention, un peu comme notre grand-mère qui avait tout le temps peur qu'on se fasse mal, mais du coup pour un peu on n'aurait jamais appris à faire du vélo. J'exagère à peine ...

Le syndrome de l'imposteur fait partie de ces formes d'auto-sabotages soi-disant vertueux.

Si le succès est identifié comme un potentiel frein à notre bien-être, et a fortiori s'il est identifié comme une potentielle source de souffrance ( parce que ça va contrarier mon frère, et donc il ne va plus m'aimer, parce que je vais faire mieux que mon père et ça va le mettre en colère, parce que .... ), l'auto-sabotage se met en place.

Par exemple ici, le syndrome de l'imposteur en nous faisant douter de nos capacités, de notre légitimité, de notre crédibilité, ... C'est là qu'on peut le coincer et commencer à désamorcer le processus : tout simplement en lui disant MERCI.

"Merci de vouloir prendre soin de moi, merci de vouloir me protéger, merci mais c'est bon, je n'ai plus 5 ans et demi et ça va, je gère, je t'appelle si j'ai besoin."

Évidemment, il y a encore bien des étapes pour aller plus loin, j'y reviendrai certainement, dans les prochaines semaines.

Cette première proposition semble peut-être simpliste, mais je vous invite à essayer, vraiment ! Vous verrez c'est assez bluffant.

#5 : J'oubliais !

Moi aussi, il m'a fallu dépasser mon syndrome de l'imposteur ( et je continue,... parce qu'il me rend encore visite parfois ! ) pour aller au bout de ce projet de site, de blog.

Aujourd'hui, je me sens sereine et heureuse de l'avoir fait, et je suis fière de pouvoir vous le partager.

Et vous pour quel projet, occasion vous rend-il visite ?